Press Reports 2009

31-12-2009


Lucia di Lammermoor

“Bouleversante Mosuc pour une transfusion sanguine de toute urgence […]Elena Mosuc est le pilier de cette production. Débuts tardifs à Bruxelles pour la cantatrice roumaine dont on a injustement réduit la carrière exemplaire à ses activités de troupe à Zürich, notamment dans l’ombre de madame Gruberova qu’elle a judicieusement beaucoup observé. Patiemment, la belle cantatrice a su développer l’instrument d’une mozartienne de tout premier plan (Königin qu’elle chante toujours quinze ans après ses débuts, Konstanze, …) pour élargir son répertoire à un certain lyrisme et une spécialisation dans les héroïnes belcantistes comme Elvira, Linda, Amina enfin, après de longues années de polissage, une Stuarda plus que probante. Mosuc est l’exemple type de la cantatrice consciente, patiente, construisant lentement un répertoire, un parcours artistique et honteusement méprisée par les médias qui, dans leur empressement à catapulter des stars en forme de météorite, n’ont que faire des lenteurs scrupuleuses d’une artiste pourtant de haut rang. De ses années à Zürich, elle en sort bardée d’un métier confondant qui lui sera bien utile pour affronter les errements d’un Reynolds ou s’investir totalement dans le projet surhumain de Joosten. L’immense victoire de madame Mosuc est de parvenir à tout instant à un équilibre parfait entre une composition dramatique exemplaire et une prestation vocale d’authentique Prima Donna. Chant et théâtre se nourrissant l’un l’autre, c’est brisé par l’émotion que nous sommes sorti de sa folie. Mosuc connaît sa Lucia dans ses moindres recoins. Que peut-on souligner le plus ? Un travail impressionnant du souffle au service d’un phrasé exemplaire ? Une vraie colorature investissant ses traits d’une charge émotionnelle ? Un suraigu (un des plus beaux et libres du circuit …) d’une sûreté diabolique et toujours au service du drame (contre mi surnaturel de la cadence). On pourrait écrire un article entier sur l’art de la Mosuc. Elle assume parfaitement la Lucia voulue par Joosten : une jeune fille rebelle qui pourrait être une gothique punk de notre époque, s’adaptant mal au circuit clos et castrateur de notre société. Cette ado, on l’imagine, a un rapport sulfureux avec son corps qu’elle n’hésitera pas à mutiler avec les ciseaux traditionnels servant à découper le tulle du voile de la mariée. Cette Lucia tient tête à son frère jusqu’à l’extrême. Joosten demande énormément de second degré à sa titulaire. Mosuc y est géniale (duo avec Enrico). La scène de mutilation pendant la cabaletta du "Spargi d’amaro pianto" est une expérience extraordinaire. Comment décrire la cantatrice parvenant à sculpter chaque son dans sa justesse technique, tout en exprimant parfaitement la douleur jouissive, sado masochiste de chaque coup de ciseaux ? L’évidence d’une grande titulaire exprimant simplement qu’entre théâtre et art du chant, nous ne sommes pas toujours contraints à un renoncement… 
www.forumopera.com, avril 2009, Philippe Ponthir

“Por suerte tenía a su lado a una consumada intérprete del rol. Elena Mosuc lo canta hace tiempo, pero como no se prodiga demasiado, tiene una técnica y un estilo de hierro, la voz luce joven, las agilidades son de una precisión formidable, las messe di voce ni exageradas ni escasas, los sobreagudos llegan puntuales sin abusar ni evitarlos de modo embarazoso (como en las dos últimas transmisiones del Met, a cargo de dos grandes divas actuales, menos adecuadas que la Mosuc para la parte: ay, la publicidad conseguida por otros medios que los artísticos, sean o no voluntad de los cantantes). La voz tiene mucha consistencia y no hay cansancio ni esfuerzo ninguno (aun cuando le hagan emitir algún agudo peligroso recostada totalmente -a lo que debió haberse negado). Extrañamente, para este público, hubo no sólo grandes aplausos luego de sus intervenciones solistas, sino esos gritos que parecen propios de audiencias latinas, del tipo ‘genial’, y no sonaron muy exagerados. Además, ambas voces se conjuntaban bien en el gran dúo (en el sexteto la acústica hacía casi desaparecer al barítono, pero privilegiaba por ejemplo a la mezzo), de modo que la ovación que los acogió al final, a distancia del resto, fue justicia. “ 
www.mundoclassico.com, 30 avril 2009, Jorge Binaghi

“Papillon de nuit titubant de plaisir comme de délire: C’est à la soprano colorature roumaine Elena Mosuc qu’échoit la lourde tâche de défendre Lucia, sa passion et sa fatale dérive. Joosten en fait une Antigone rebelle, fringuée de tulle et de cuir noirs façon gothique qui rue et rugit devant le machisme des hommes qui veulent disposer d’elle comme d’une marchandise. Elle connaît le rôle, le personnage ambigu qu’elle a déjà chanté notamment à Zürich et à Toulouse, elle en maîtrise les embûches avec des aigus qui grimpent haut tout en restant satinés, un beau médium et quelques graves un peu courts sur pattes. La voilà, papillon de nuit aimantée par son soleil intérieur, amoureuse sensuelle jouant de son corps autant que de sa voix, titubant de plaisir comme de délire, enroulée dans une robe de mariée camisole qu’elle découpe à coups de ciseaux frénétiques, ciseaux bientôt ensanglantés par les coups portés à l’époux imposé, puis arme du geste fatal qui la délivre d’un monde où elle n’a plus sa place. - A l’opposé de l’interprétation de Natalie Dessay qui fait de Lucia une ado zombie à peine sortie de l’enfance (voir webthea du 18 septembre 2006), Elena Mosuc figure une vraie femme déjà, ronde et consciente, folle mais fière, une superbe performance acclamée debout par une salle émue et comblée.”
www.webthea.com, 19 avril 2009, Caroline Alexander

“Le cas Lucia: Dans la société violemment machiste évoquée plus haut, une jeune fille se débat : c’est Lucia, aux allures gothiques - l’opéra l’est aussi -, avec ses cheveux noirs jais, sa robe itou, son bustier de cuir (sa robe de mariée sera sur un modèle analogue) et ses bottes opportunes, allergique à la réalité (on la comprend), ne sachant comment se rendre intéressante, se bouchant les oreilles quand sa nourrice (lui fait une observation, jouant à la cinglée avant l’heure, et, arrivée à la folie, du moins à l’air ainsi nommé, quittant le mouvement dramatique et même la ligne de chant pour s’offrir un show stratégique et vengeur. Dans cette vision du personnage, la soprano roumaine Elena Mosuc - fabuleuse d’assurance et d’engagement - fait de Lucia un personnage pathétique […]“
La libre Belgique, www.lalibre.be, 17. April 2009, Martine D. Mergeay

„ […] so ist sehr plausibel, dass Lucia ihm mit einer großen Schere aus dem Nähkästchen eine blutige Hochzeitsnacht bereitet. Mit dieser handlichen Waffe agiert Elena Mosuc so gewandt wie mit den Stimmbändern: koloraturensicher lässt sie die Höhen der Titelpartie erstrahlen und mit großen musikdramatischen Gesten taucht sie in die Zonen des Wahnsinns - sekundiert von der Glasharmonika, deren Ton sie ein paar auf der Festtafel stehenden Gläsern zu entlocken scheint.“
www.dradio.de, 15. avril 2009, Frieder Reininghaus

“Bonne idée que de se pencher sur le manuscrit original : Donizetti y préconise d’accompagner la scène de la folie par un harmonica de verre, intention respectée dans cette production. L’effet surprend, le son, irréel, semblant provenir de toute part, mais ce passage tant attendu par tout amateur de voix qui se respecte s’essouffle sans une Lucia d’exception. Elena Mosuc se montre à la hauteur des exigences: aigus assurés, ligne vocale maîtrisée, style, aplomb scénique, la soprano roumaine s’approprie pleinement ce personnage dont elle souligne le côté rebelle, inquiétant et insaisissable. “
www.concertonet.com, avril 2009, Sébastien Foucart

 

Rigoletto

“Elena Mosuc glänzte als Gilda mit einer lupenreinen und ausgereiften Stimme voller Charakter und viel Empathie. Ihre Crescendi und diminuendi begeistern schon deshalb, weil sie ihre Stimme mühelos anschwellen lassen kann und auch gekonnt schwelgerisch wieder reduziert.“
Der Neue Merker online, 24. Mai 2009, Marcello Paolino

 

La Traviata

„Elena Mosuc begeisterte das Auditorium nicht nur mit diesem einen herrlich-runden Spitzenton, sondern sang sich als Höhepunkte mit «Dite alla giovine» und dann vor allem mit «Addio, del passato…» in die Herzen des Publikums: eie minutenlange Ovation und begeisterte Brava-Rufe dankten der Künstlerin für ihre Interpretation der Titelrolle. Ihre glänzende Technik und eine von A bis Z überzeugende, die weite Gefühlspalette der Violetta über die Rampe bringende Darstellung lassen diese Leistung auf Jahre hinaus im Gedächtnis haften und summierten sich für Frau Mosuc zum Triumph.“
Der neue Merker, 25. Oktober 2009, Alex Eisinger

„Anlässlich des Maifestivals in Budapest war man um Internationalität bemüht und so war die Partie der Violetta mit einer der derzeit besten Sängerinnen der Welt besetzt, mit Elena Moşuc, die alle Zwischentöne dieser erschütternden Lebedame auf ergreifende Weise umzusetzen vermochte und besonders in ihrer Schlussszene zu Tränen rührte. Ihre Koloraturen sprudelten glasklar, so in rechter Champagnerleichtigkeit dank ihrer stupenden Technik. Da bedurfte es keines Stemmens wie bei anderen namhaften Kolleginnen in dieser Partie. Es war geradezu eine Sternstunde, diese Ausnahmekünstlerin auch an der Ungarischen Staatsoper bewundern zu dürfen.“
Der neue Merker, 2. Mai 2009, Harald Lacina

 

Il Corsaro

„[…] mit Elena Mosuc ebenfalls ideal besetzt. Sie singt mit kostbarem Timbre, einer perfekten Gesangstechnik und schöner Legatolinie."
Der neue Merker, Dezember 2009, Gerhard Ottiinger

„Sie [Elena Mosuc] führt ihren entspannt und warm klingenden Sopran virtuos durch die kunstvoll ziselierten Läufe und über die heiklen Intervallsprünge hinweg. "
NZZ, 24. November 2009, Marianne Zelger-Vogt

„la soprano incarne à merveille une Medora toute en douceur et en finesse, survolant avec grâce les aigus du rôle. "
www.concertonet.com, 25 novembre 2009, Claudio Poloni

 

Ariadne auf Naxos

“Elena Mosucs virtuos-brillante Koloraturen sind eine Freude! Mühelos und sicher geht sie mit ihrer Stimme um. Da klingt alles wie aus einem Guss, Crescendi blühen auf wie ein langer Atemzug. Wunderbar, wenn sich die Frage gar nicht erst stellt: Schafft sie das D? Das war von Anfang an sicher. Ihre Zerbinetta agiert dazu fernab blosser Naivität, sie hat auf ihre Art eine eigene Dramatik und Tiefe.“
Der Neue Merker, Juli 2009, Kerstin Voigt

„Domina il cast l’eccellente Zerbinetta di Elena Mosuc che si conferma prezioso elemento, voce di spicco nell’ attuale panorama internazionale. La pienezza di un medium di vero soprano lirico, le permette di dare adeguato rilievo alle molte frasi dell Prologo, ma anche alla prima parte del suo lungo monologo, che poi sfoga nelle spericolata coloratura. Essa è sostenuta con tecnica corretta, per il giusto appoggio, per la proiezione dei suoni, per lo spicco dei sovracuti, per l’ ottimo trillo, per la disinvoltura funambolica con cui affronta il côté virtuosistico e lo piega ai fini drammatici per il quale Strauss lo ha voluto. Così l’ovazione che scroscia liberatoria è giustamente meritata, conferma l’appeal di “Sind wir nicht Frauen”, premia la Mosuc, i suoi meriti vocali, ma anche il physique du rôle, perfetto per Zerbeinetta, che si avvale di recitazione convincente, spigliata, simpatica e mai volgare.”
L’Opera, marzo 2009, Giancarlo Landini

„Assolutamente perfetta per agilità vocale e caratterizzazione la Zerbinetta di Elena Mosuc, capace di catalizzare l’attenzione per il virtuosismo disinvolto, l’autoironia e l’umano disincanto di un personaggio che dietro l’apparente frivolezza è emblematico di una società giunta al tramonto.“
www.teatro.org., Febbraio 2009, Francesco Rapaccioni 

“L’antitetica Zerbinetta, uno dei nomi di spicco del cast, era impersonata da Elena Mosuc, trionfatrice della serata. Il soprano rumeno ha pienamente centrato sia scenicamente che vocalmente il personaggio, regalando un’ottima prova sotto tutti i punti di vista, strappando anche l’unico applauso a scena aperta al termine della grande aria, pur tuttavia senza sbalordire come forse ci saremmo aspettati.”
www.operaclick.com, Febbraio 2009, Manuel Rossi

“Si ritroverà a confrontarsi proprio con Zerbinetta (un'incredibile Elena Mosuc capace di vocalizzi lungamente tenuti a cui si sovrappongono addirittura trilli senza mai nessuna sbavatura. Il pubblico l'ha a lungo premiata), presentata come attrice da strapazzo, frivola sulla scena come nella vita, ma in realtà altrettanto capace di profondità umana. [...]Si ritroverà a confrontarsi proprio con Zerbinetta (un'incredibile Elena Mosuc capace di vocalizzi lungamente tenuti a cui si sovrappongono addirittura trilli senza mai nessuna sbavatura. Il pubblico l'ha a lungo premiata), presentata come attrice da strapazzo, frivola sulla scena come nella vita, ma in realtà altrettanto capace di profondità umana.”
Il Messaggiero, 19 Febbraio 2009, Laura Santini e Andrea Ottonello

 

Maria Stuarda

„Le triomphe du bel canto: […] De fait, son héroine ne pâlit pas de la comparaison avec les mérites de sa devancière. Au contraire, le chant paraît encore plus assuré, la maîtrise du souffle plus fluide et l’intonation moins hasardeuse. Elena Mosuc n’est pas une cantatrice qui affiche sa présence tous azimuts dans la presse spécialisée comme certaines de ses consoeurs. Elle brille sur scène et laisse aux feuilletonistes le soin de lui inventer, si cela les intéresse, une vie privée pleine de rebondissements… […] la tension monte progressivement, et au moment de la scène finale, lors de ses déchirants adieux à la vie, elle domine le plateau sans jamais cultiver l’effet pour l’effet: son chant est entièrement au service de l’expression dramatique et semble illuminer de l’intérieur un flux mélodique dont la suavité ne lorgne jamais vers l’ excès de sensibilité. La voix est surtout belle dans l’aigu, avec un contre ut aisé et capable d’impalpables pianissimi qui rappellent l’art d’une Caballé; elle caresse de longs arcs mélodiques sans paraître gênée par des contingences matérielles: la repris du souffle est inaudible, l’émission n’est jamais forcée et évite le crescendo en fin de course [...] Cette Maria paraît tout simplement libérée de toutes limites et triomphe modestement, mais avec un panache d’autant plus impressionnant qu’il n’est pas démonstratif, d’une écriture qui a de quoi effarer les plus grandes artistes.”
Scènes magazine, März 2009, Eric Pousaz